On ne le sait pas suffisamment, mais la France se place au
4ème rang des nations possédant des récifs coralliens...
Des massifs qui sont, on s'en doute, bien mal en point. "10%
des massifs coralliens ont été détruits et 40% sont en situation de
haut risque à l'échelle de quelques décennies", expliquait récemment
Bernard Salvat, professeur et observateur des milieux tropicaux depuis
une quarantaine d'années.
Ce que confirmait le spécialiste
Camilo Mora de l'université Dalhousie à Halifax au Canada dans une
interview au Figaro : "Les récifs coralliens vont probablement subir une sérieuse crise
écologique dans les cinquante ans à venir, et cela par notre faute."
Fautifs, nous ? Eh bien pour une surprise, c'est une sacrée surprise. Constructions d'aéroports, de ports, de marinas, remblais de lagons... La liste est longue des maux que nous infligeons aux massifs de coraux qui existent depuis près de 500 millions d'années et qui abritent ou nourrissent près de 9 millions d'espèces, soit un tiers de
la biodiversité marine avec 4 000 espèces de poissons...
Des massifs qui sont aussi victimes du gaz à effet de serre :
en se dissolvant dans l'eau, le gaz carbonique devient de l'acide carbonique. D'où une acidification des océans : pour certains, cette acidification sera telle que d'ici à 50 ans, elle pourrait empêcher les coraux de fabriquer leur squelette de calcaire...
En cette Année international des massifs corralliens, faites un saut à Oceanopolis, le parc de découverte des océans à Brest.
Le parc y propose, jusqu'en mars 2009, une exposition intitulée "Chauds les coraux". Une belle expo, avec de superbes photographies, à voir pour comprendre et se sensibiliser aux enjeux de la préservation des coraux.